C'était en fin avril. Les forces allemandes étaient au bord de la défaite.
Le temps était vraiment pluvieux et froid.
Les alliés venaient d'effectuer un raid aérien, et quelques chasseurs allemands avaient décollés afin de les intercepter.
L'un d'eux, sérieusement touché, n'a put rejoindre son terrain, et s'est crashé pas très loin. Le pilote à eu le temps de sortir alors que l'avion était en feu.Un camion est dépêché pour le récupérer.
La maquette est un messershcmitt 109 K4, produite par Heller, complétée par un Opel Blitz.
L'échelle est le 1/72ème.
Ces maquettes ont été montées en 1996 pour un autre diorama (débarquement allié) mais ce diorama a été remis à largement plus tard
Les soldats datent aussi de cette époque..
De plus, historiquement, elles ne sont pas compatibles avec ce diorama.
Les techniques que j'utilisais à l'époque étaient vraiment basiques, je m'excuses donc de la qualité du montage de celles ci.
On commence, comme toujours, par un dessin, afin de poser clairement toutes les idées qui nous traverse l'esprit.
Cela va aussi définir la dimension du diorama. Ici on est sur du 24x32cm
J'avais envie d'utiliser plusieurs techniques, on y trouve donc une rivière, un champs boueux, un chemin de terre servant de route, et du scratch (barrières, éoliene).
On part sur une base de polystirène extrudé coupée aux dimensions.
Ensuite on y créé les différents reliefs, en ajoutant du polystirène et en creusant la mare et la rivière.
Petite mise en place pour voir si tout est conforme.
Ensuite, viennent les catastrophes. Voulant une base solide, je découpe
une planche de contre plaqué de la bonne dimension et y colle le
polystirène dessus avec de la colle néoprène. J'ai appris à mes dépends
que cette colle est à fuir avec cette matière...
Tant pis, on laisse sécher, la base s'est ramollie, a fondu par endroit, mais sèche et se redurcira.
Pendant ce temps, on fabrique l'éolienne.
Pour cela, je me suis inspiré de photos trouvées sur le net, et en reportant les mesures à l'échelle, je l'ai construite avec des piques à brochettes et des cure dents.
Montage de la boite de connexion, de la flèche et préparation du support de l'hélice, en balsa pour la première et en papier pour la seconde.
Réalisation de l'hélice en papier, qui sert de master pour les pales.
Petit montage à blanc de l'ensemble pour vérifier l'effet
Avec un détail sur l'hélice
La cloture est réalisée avec des allumettes, traversées par du fil de pêche teinté vert dans la masse que j'avais en stock.
Viens maintenant le moment de jouer les maçons, et de préparer le mur de soutien de l'arrière plan.
Celui ci sera réalisé en plastiroc ® d'une épaisseur de 5mm. Pour cela, je prépare un moule avec du carton plastifié (boite quelquonque) et du balsa collé dessus, au dimension. Le balsa étant à la bonne épaisseur, et se coupant facilement, c'est un matériau idéal. Je le colle à la colle d'écolier.
Le choix du carton s'averera moins bien qu je le pensais, le platiroc tiens dessus. Le prochain coup, ce sera avec du papier sulfurisé (papier cuisson gras).
On laisse sécher la colle, et on étale la pate dans le moule, on met de niveau avec un rouleau humide.
Ensuite, avec une pierre soigneusement sélectionnée au hasard dans le jardin, j'y imprime une texture de manière aléatoire, pour donner du relief aux futures pierres.
Avec un outil à travailler la poterie, je viens finalement graver les pierres, il ne reste plus qu'à faire sécher.
Le mur au séchage
Une fois le mur sec, on prépare de la peinture grise, acrylique et on applique une première couche.
On laisse sécher la première couche, et pendant ce temps, en reprenant la même teinte, on va l'obscurcir avec du noir, et la fluidifier plus. Ensuite, on applique en barbouillant bien, afin de donner de la profondeur dans les reliefs en creux.
Une fois sec, toujours avec la même base, on fait un dry brush mais cette fois éclaircie avec du blanc, puis avec du jaune.
Le mur fini.
J'en ai profiter pour faire le désherbage du jardin, et ai récupéré des racines, lavées et mises à sécher. Une fois peintes en marron (peinture à l'huile cette fois), elle prendront place sous forme de racine (évident, non !) et de buissons.
Ensuite, je créé le relief définitif du terrain avec un mélange de platre de Paris et de papier maché (env. 50/50) étalé à la main. Je laisse prendre un peu, et ensuite, toujours à la main, je lisse les parties nécessaires (doigts mouillés).
J'ai pris soin de marqué les traces laissées par l'avion au moment de l'aterrissage.
Pendant le séchage (très long...) j'en profites pour rajouter un nouveau personnage et un chien.
Nous aurons donc un pilote de chasse :
et le chien :
Une fois sec, application d'enduit de lissage sur les champs du diorama, pose du mur et rajout, en platre de la réhausse derrière le mur. Encore à sécher...
J'en profite pour faire un peu de végétation, des fleurs (je vous laisse le choix du nom)
Une fois sec, On repasse au socle, et on y applique une couche de peinture.
On laisse sécher (oui, il y a beaucoup de séchage), on peint à l'aérographe le lit de la rivière.
J'ai préparé une poudre à base de tourbe active (utilisée en aquariophilie pour les filtres) et de joint de carrelage gris (je fais avec le stock dispo), que je répend sur une couche de colle pulvérisée. Ensuite, une petite vaporisation d'alcool isopropylique et de nouveau de la colle. J'utilise pour cela de la colle vinylique mélangée à de l'eau et un peu de liquide vaisselle.
On aménage temporairement avec les maquettes afin de voir l'évolution.
Ca manque de verdure, alors on commence à planter quelques arbustes et haies.
L'arbuste est fabriqué à partir d'une racine (voir plus haut) et du flocage.
Un arbre sans racine, ça n'existe pas. Alors on corrige le problème.
On rajoute un peu de végétation, des débris dans la rivière et quelques cailloux.
Après ajout d'un beau buisson de genêts, une petite vue en situation.
Et un petit montage photo en situation.
J'ai pris 3 teintes différentes, une de base, une plus claire et une plus foncée, afin d'avoir des nuances et éviter l'uniformité de couleur.
On laisse vierge l'espace où sera l'avion, afin de travailler le terrain une fois celui-ci installé dessus.
En attendant que tout sèche, on joue un peu avec le logiciel photo.
On coule la résine simulant la rivière, on colle l'éolienne et les barrières.On met en place pour une nouvelle vérification.
Et comme j'aime beaucoup jouer avec The Gimp, une nouvelle photo d'époque
Et voilà, la résine a séchée, j'y ai passé une couche de Vallejo Water texture, un dry brush blanc pour l'écume.
Une bonne couche de Vallejo Thick Mud autour de l'avion charrue complète le tout.
Séance photo finale.
Et bien sur, la photo de notre reporter !